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2025 - l’amitié prodigieuse

Cette année, sentir le jardin autrement.

 

Plus attentivement.

 

Avec égard.

 

Le printemps s’y prête bien.

 

Le jardin n’est pas un décor.

 

Le jardin n’est pas même un lieu de vie.

 

Le jardin est une symbiose de vies multiples, diverses, foisonnantes, qui tentent, les unes grâces aux autres, les unes contre les autres, des coexistences, des tractations, des coévolutions.

 

Des tissages. 

 

Des entremêlements.

 

Il y a des amitiés. Il peut aussi y avoir des adversités.

Mais aucun doute n’est permis : dans le verger, les kiwis ne fleurissent qu’au plus haut du cerisier et ne sont que pour les oiseaux – les rouges-gorges familiers, les mésanges bleues, les accenteurs mouchets, les pouillots véloces, les merles, le couple de tourterelles.

 

Le jardin est le royaume : le royaume sur lequel ne règne aucun maître.

 

Le printemps s’y prête bien, car les poussées de vie sont alors fortes, palpitantes, éclatantes.

 

Les émotions sont grandes.

 

Mais, en réalité, plus émouvants encore sont les cycles des coexistences, des tractations et des coévolutions au fil de chaque saison.

 

Ce sont les processus naturels qui bouleversent : leur nécessité, leur fidélité.

 

Il n’y a là aucun « mystère », rien qui serait soustrait à l’ordre naturel commun : l’ordre naturel n’est pas un ordre des chimères dans lequel les attributions de propriétés seraient accidentelles ou arbitraires.

 

Le jardin est le royaume : le royaume sur lequel règnent les vies qui persévèrent dans leurs vies, singulières et partagées, distinctes et communes.

 

Les unes grâce aux autres, les unes contre les autres.

Jardin, royaume sans jardinier ni architecte : c’est une déclaration d’amour.

épauler, jour après jour et pas à pas : 30.III.-24.IV.2025 + 12.V.2025.

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