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notes de travail, 126 – 16-17.III.2025

Le lait, l’eau, l’argile, les fibres de l’arbre à papier, les perles de la rose trémière, l’iris sauvage de Provence : ils ne sont pas des matériaux, ils sont des formes de vie.

 

Comme toutes les formes de vie, ils ont des singularités – liées à des cultures, des pratiques, des usages, des coutumes, des rites ancestraux : des solidarités, des entraides, des prévenances.

 

Comme toutes les formes de vie, ils ont des universalités – parce que le lait, l’eau, l’argile, les fibres de l’arbre à papier, les perles de la rose trémière et l’iris sauvage de Provence sont aux racines mêmes de la vie et de ses buissonnements, c’est-à-dire de ses expansions, de ses variations, de ses coévolutions.

 

Un dessin échoue lorsqu’il brusque et les unes et les autres : et les singularités et les universalités.

 

Lorsqu’il se montre aveugle et sourd aux géographies et aux histoires.

 

Lorsqu’il ne se sent rien des géologies, des patiences longues et antérieures, de leur actualité.

 

Les gestes ont alors été trop insistants, trop prégnants, trop volontaires : ils ont fait l’architecte.

 

Quotidiens (« nulla dies sine linea »), les échecs ne sont pourtant pas vains.

 

Ils sont une invitation à « reconnaître que les formes [tu ajoutes : et les forces] sont déjà présentes dans la nature et que l’enjeu est moins d’en créer de nouvelles que de révéler celles qui y sont en inventant des manières de s’y faufiler et de s’y installer provisoirement » (Philippe, à propos de Gianni Pettena).

 

Ils sont une invitation à « ne pas lutter contre le temps » et à « laisser travailler l’élémentaire » (Lou, à propos d’Ismaïl Bahri et de Li Xin).

 

Plus sobres, plus précis, plus généreux : tes gestes s’aiguisent.

 

 

Marseille

calanque de Sugiton

 

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